Marie-Noëlle M. AKAM

 

Journaliste de magazines, Spécialiste de portraits de femmes

et couverture d'évènements culturels

France

Marie-Noëlle AKAM

Parcours

 

Quel est votre parcours scolaire  et quel est son apport sur votre parcours professionnel ? 


J'ai un parcours plutôt atypique, parce que pas toujours linéaire, mais le fil rouge en est la communication.

Je suis arrivée à Paris à la fin des années 80s après un BAC et un BTS de Techniques administratives de Gestion à Yaoundé au Cameroun, mon pays natal.

Ensuite, j'ai poursuivi des études supérieures et obtenu un DEA d'Etudes Anglophones à L'université Paris 4 Sorbonne.

 

A partir de la licence, pour subvenir à mes besoins, j’ai commencé à écrire pour le magazine Amina, spécialement pendant les vacances. Pendant l’année de master (maîtrise), l'Education Nationale française qui recherchait et recrutait des enseignants - des étudiants pour remplacer les professeurs absents me convoqua. Et, je serai maître-auxiliaire d'anglais dans des lycées professionnels et collèges de la région parisienne pendant 5 ans. Une expérience aussi bien enrichissante que stressante !

En 1997, je repars au Cameroun pour des raisons familiales et  quelques mois après, je suis recrutée à Camtel (Cameroon Télécommunications) où je travaille pendant 5 ans comme traductrice. Mais je me rends compte que travailler à plein temps dans un espace clos n'est peut-être pas pour moi, je découvre que j'aime l'indépendance que procure le free-lance et les métiers de contacts.
Je reviens en France en 2004 où je me mets réellement au service des médias et notamment des magazines féminins dont Amina. Et je me sens à l'aise dans le milieu de la presse.

 

Je suis donc arrivée au journalisme grâce à tous ces trajectoires :

- Mes études de langue, ma passion pour la lecture et mon sens de contact.

- Mon expérience de l'enseignement. De plus, le fait de transmettre des enseignements et des informations aux élèves a gommé mon extrême timidité. Et par conséquent, je suis à l'aise aussi bien à l'oral qu'à l'écrit.  Maintenant, participer en tant qu'oratrice à des conférences et colloques (…) devant un public ne me pose plus de problème.

 - Mon expérience de  traductrice peut être classée également dans la case communication car on est amené à traduire tous types de textes et à communiquer avec différents services d'une société !

- Les reportages que je fais ont également beaucoup contribué à mon épanouissement personnel et professionnel.  Ils sont surtout réalisés sur le milieu socio-culturel. J'aime beaucoup tout ce qui a trait à la culture en général.

 

Votre regard sur  le  rayonnement de la culture africaine ?

Je pense que la culture africaine a besoin d'être mieux connue, revalorisée. Nous devons, en tant qu'Africains, nous réapproprier cette culture qui a été bafouée par d'autres qui ont voulu penser et décider pour nous. Nous avons beaucoup à apporter au monde, c'est déjà le cas d'ailleurs, mais très peu en sont conscients.

Je souhaite donc participer à ce processus de conscientisation des Afro-descendantes (africaines, antillaises et autres).


Dans quelle mesure votre travail dans Amina - l’un des magazines féminins africain le plus populaire etles portraits que vous rédigezcontribuent-ils à la promotion des femmes ?

 

Mon travail pour Amina, et d'autres magazines aussi, je le considère en premier lieu comme du militantisme. Je me suis rendue compte que les Africaines bénéficiaient de peu de visibilité en France, et pourtant elles font des choses extraordinaires, elles contribuent énormément et ceci dans divers domaines au développement aussi bien de l'Afrique que de notre pays hôte. Je voulais donc leur donner la parole et permettre à d'autres qui n'osaient pas sauter le pas, réaliser des rêves, de prendre exemple sur elles. Les Africaines sont pour la plupart élevées à rester à l'écart des centres de décisions ; beaucoup minimisent leur valeur, leurs compétences et pensent à tort que leurs expériences professionnelles et/ou de vies ne sont pas à la hauteur ou ne valent pas la peine d'être connues.
Donc, je suis certaine que le magazine Amina, comme les autres média panafricains, depuis des années boostent l'estime des femmes, leur renvoie une belle image d'elles-mêmes et leur permet de partager leurs passions et leurs parcours parfois absolument stupéfiants !

 

Vous couvrez des évènements et vousréalisez de nombreux portraits de femmes notamment africaines de différentes nationalités, quels sont les profils de ces femmes ?

Je rencontre des femmes de milieux différents, de situations et professions différentes et de conditions diverses, je les aime toutes parce que depuis que je fais ce travail, j'ai appris énormément d'elles. Et j'ai pu découvrir des métiers que je ne connaissais même pas ! Toutes ces femmes possèdent des savoirs utiles et parfois étonnants. Je suis heureuse à chaque fois que ces portraits se retrouvent dans la presse !

J'ai ainsi développé un bon relationnel car j'aime  rencontrer les gens, découvrir ce qu'ils ont à offrir et à partager.

 

Quel est  le portait de femme qui vous a le plus ému ou touché ? Pourquoi ?

Il m'est impossible de citer un parcours particulier, tellement ils sont différents et, à mon humble avis, intéressants.

 

Depuis  la conférence de Beijing, différentes actions (conférences, colloques, manifestations diverses) sont menées en faveur des femmes africaines, à votre avis, la situation a-t-elle évolué ?
 

Je pense que la situation des femmes africaines a beaucoup évolué aussi bien au sein de la diaspora que sur le continent. Toutefois, nous avons encore un long chemin à faire. Les Africaines doivent encore se battre, se faire confiance, s'affirmer, oser faire des choses, s'écouter et surtout, rassurer nos frères africains qui se sentent menacés par ces indispensables et inévitables changements. Elles doivent savoir manager les relations avec les frères africains et leur faire comprendre qu'ils ont tout intérêt à leur faire la place qui leur est due. Mais, ceci sans violence, tout en douceur parce que l'Afrique a besoin de ses filles, qui d'ailleurs portent déjà le poids de ce continent !

 

 

Contact : Marie-Noëlle M. AKAM 

 manoasnath@yahoo.fr

 

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Collection "Parcours - Traces" N° 7 - Marie-Noëlle M. AKAM-

Centre International Genre / 2013

 

 

Collection "Parcours - Traces" N° 7 - Marie-Noëlle M. AKAM-

Centre International Genre / 2013

Marie-Noëlle M. AKAM

Comminication REVUE EFA

01/06/2013 13:21
Marie-Noëlle M. AKAM avait largement contribué à faire connaître la revue EFA -Etudes Féminines Africaines- en lui consasrant un artcilce dans le magazine Amina et en réalisant les portraits de deux responsables de la revue. Elle a également apporté sa contribution en redigeant un article sur le...